Une reprise de prothèse de hanche nécessite une planification préopératoire rigoureuse afin de préparer les différents temps de l’opération. La voie d’abord effectuée est le plus souvent postérieure. Dans de rares cas, une coupe osseuse du trochanter du fémur est nécessaire pour faciliter l’exposition à la cavité articulaire : c’est la trochantérotomie. Le trochanter est refixé au fémur à l’aide de fils métalliques en fin d’intervention. Parfois, la voie d’abord initiale antérieure peut être reprise lorsqu’il est nécessaire de ne changer que l’implant cotyloïdien. Le déroulement du changement des implants varie selon la cause de la reprise de prothèse de hanche. S’il s’agit d’un descellement d’origine non infectieuse, seul l’implant descellé peut être remplacé. Lorsque la prothèse de hanche est instable, le remplacement prothétique est fonction du composant fémoral ou cotyloïdien ou les deux, en cause dans la luxation. Lorsqu’il s’agit d’une fracture périprothétique, il convient de déterminer si celle-ci a entrainé un descellement de l’implant auquel cas il doit être remplacé. Lorsque la prothèse de hanche est infectée, il est nécessaire de remplacer la totalité des implants. Cette procédure chirurgicale peut se faire au cours d’une intervention ou deux, espacées d’une période de 6 semaines à 3 mois. Un espaceur en ciment est alors positionné dans l’articulation et des antibiotiques sont administrés, la repose prothétique constituant le 2e temps opératoire. En fonction des pertes osseuses visualisées lors des examens avant l’intervention, des implants spécifiques de reprise sont parfois utilisés. Il s’agit d’implants ayant des extensions afin d’assurer une plus grande stabilité : renfort acétabulaire vissé dans le bassin, tige longue fémorale avec fixation distale par clavettes etc…
