L’ostéosynthèse de la fracture de la hanche est une intervention chirurgicale qui consiste à réparer une fracture du col du fémur à l’aide de matériel d’ostéosynthèse.
Le choix d’une ostéosynthèse d’une fracture de la hanche se fait en fonction de l’âge du patient, de sa demande fonctionnelle et sportive et du type de fracture.
Lorsque le patient est jeune, le chirurgien favorise tant que possible l’ostéosynthèse du col du fémur afin de conserver l’articulation native de la hanche. À l’inverse, lorsque le patient est âgé, il est parfois préférable d’opter pour une arthroplastie de hanche autorisant un appui complet immédiat et ainsi, une récupération fonctionnelle rapide.
L’ostéosynthèse d’une fracture de la hanche est une intervention chirurgicale consistant à réduire la fracture, c’est-à-dire à mettre bout à bout les deux extrémités osseuses séparées par le trait de fracture. La réduction peut se faire soit par manœuvres externes, à l’aide d’une table orthopédique au bloc opératoire, exerçant une traction du membre inférieur fracturé et des mouvements de rotation afin d’aligner les piges fracturaires. La réduction peut être complétée directement par l’abord chirurgical dans les cas difficiles, à l’aide d’instruments chirurgicaux spécifiques appelés daviers de réduction.
La stabilisation du foyer de fracture après sa réduction est assurée par un matériel chirurgical spécifique adapté au type de fracture.
Trois dispositifs chirurgicaux sont couramment utilisés :
La mise en place de ces dispositifs d’ostéosynthèse est réalisée sous contrôle radioscopique au bloc opératoire afin de vérifier le bon positionnement sur le fémur ainsi que le maintien des critères de réduction de la fracture tout au long de la procédure chirurgicale.
Un cas particulier est représenté par les fractures sur prothèse de hanche. Celles-ci nécessitent un bilan préopératoire exhaustif afin de déterminer si les implants prothétiques sont descellés. Lorsqu’aucun descellement prothétique n’est mis en évidence, la fracture peut être traitée par une ostéosynthèse classique. Lorsqu’un descellement est mis en évidence, il est nécessaire de remplacer la prothèse de hanche : c’est une révision de prothèse de hanche, faisant appel le plus souvent à une prothèse de hanche spécifique, dite de « révision ».
L’ostéosynthèse d’une fracture de la hanche consiste à mettre en place un matériel chirurgical afin de stabiliser le foyer de fracture. La parfaite réduction chirurgicale de la fracture est nécessaire au début de l’intervention afin de restaurer l’anatomie du patient et ainsi de réduire le risque d’apparition d’une déformation du fémur, dite cal vicieux à l’origine d’arthrose de hanche. La stabilité du foyer de fracture est une condition indispensable au processus physiologique de consolidation osseuse. Celle-ci est assurée par la mise en place du matériel d’ostéosynthèse adéquat au type de fracture du col du fémur.
La consolidation osseuse consiste en l’apparition du cal, tissu d’interposition entre les fragments fracturaires, d’abord fibreux, non visible sur les clichés radiographiques, puis progressivement osseux après enrichissement en calcium. Le cal osseux apparaît sur les clichés radiographiques après plusieurs semaines de l’intervention.
La phase de consolidation osseuse nécessite dans un premier temps, l’éviction de l’appui sur le membre opéré jusqu’à l’apparition du cal osseux sur les radiographies de contrôle postopératoires. Dans un deuxième temps, la mobilisation du foyer de fracture par reprise d’appui sur le membre opéré, permet de compléter la consolidation. Au total, cette phase peut durer entre 6 semaines à 3 mois selon le type de montage chirurgical, le type fracturaire et la qualité osseuse sous-jacente.
L’intervention chirurgicale d’ostéosynthèse du col du fémur peut nécessiter une hospitalisation de courte durée au cours de laquelle les soins de pansements et la rééducation sont effectués.
Les séances de rééducation sont poursuivies en centre de convalescence ou chez un kinésithérapeute de ville à la sortie de la clinique. Elles consistent en une aide aux transferts, à la verticalisation et à la marche tout en informant le patient de la nécessité d’éviter l’appui sur le membre opéré pendant 45 jours minimum. Des aides à la marche peuvent être employées telles que les cannes béquilles, le déambulateur, ou le fauteuil roulant. L’entretien musculaire fessier est encouragé et la mobilisation des articulations adjacentes lombaires et du genou est pratiquée.