La nécrose de hanche peut être primitive sans cause retrouvée, ou secondaire à un ou plusieurs facteurs de risque tels que :

• une fracture du col du fémur
• une prise médicamenteuse de corticoïdes
• une consommation excessive d’alcool
• des maladies spécifiques telles que la maladie des caissons hyperbares, la drépanocytose, la maladie de Gaucher etc…

La nécrose de hanche peut évoluer de manière insidieuse sans signes cliniques marqués. Lors des poussées douloureuses, elle peut se manifester par une douleur au niveau du pli de l’aine, aggravée par les activités physiques, la montée/descente des escaliers, la marche.

Un bilan radiographique standard de la hanche douloureuse permet de faire le diagnostic d’une nécrose de hanche évoluée. Dans les formes débutantes, il est nécessaire de recourir à l’IRM de hanche. Celle-ci permet également de déterminer la sévérité de la nécrose, son étendue et d’établir un bilan pronostic.

Le traitement médical de l’ostéonécrose aseptique de hanche repose sur le traitement antalgique médicamenteux et la mise en décharge du membre. Une prise d’anti-inflammatoires de courte durée peut être associée lors des phases douloureuses. Lorsque le traitement médical n’est plus efficace et pour les stades peu avancés avec conservation de la sphéricité de la tête fémorale, un traitement chirurgical conservateur par forage du col du fémur est envisagé. Celui-ci est réalisé au bloc opératoire sous anesthésie générale et sous contrôle radioscopique afin de guider le geste chirurgical. Le forage osseux peut être complété par l’apport de moelle osseuse et/ou de facteurs de croissance au sein de la zone de nécrose. Lorsque l’articulation de la hanche est déformée par la nécrose, il doit être envisagé une chirurgie de remplacement prothétique par une prothèse totale de hanche ou dans de rares cas, par un resurfaçage de hanche.