01/07/2025 – ARTICLE
L’arthroscopie de genou était autrefois pratiquée systématiquement par certains chirurgiens dans le traitement de l’arthrose. Elle avait pour but de laver le liquide articulaire chargé de débris tissulaires engendrés par l’arthrose. Parfois même, un geste chirurgical sur le ménisque, appelé, à tort, de « sauvetage », y était associé. Cette intervention a longtemps été banalisée, au mépris de ses suites…
L’articulation saine est soumise à un équilibre entre production et dégradation des éléments qui la composent. L’arthrose correspond au déséquilibre de cet état physiologique avec excès de dégradation des tissus articulaires au détriment de la production d’éléments sains. Cette dégradation aboutit à l’échelle macroscopique, à l’apparition de lésions cartilagineuses et méniscales, et à l’échelle microscopique, à la libération de molécules toxiques dans le liquide articulaire. Lorsque les lésions tissulaires évoluent, les ménisques deviennent parfois instables par interposition d’un fragment dans une région articulaire libre de tout élément. Le cartilage peut se fissurer et libérer de volumineux fragments faisant obstacle également au mouvement articulaire. Le liquide articulaire chargé en toxines engendre l’inflammation du genou et les muscles, tendons et ligaments qui l’entourent, réagissent en se rétractant comme un escargot rentrerait dans sa coquille lorsqu’il est effrayé.
L’articulation saine est soumise à un équilibre entre production et dégradation des éléments qui la composent. L’arthrose correspond au déséquilibre de cet état physiologique avec excès de dégradation des tissus articulaires au détriment de la production d’éléments sains. Cette dégradation aboutit à l’échelle macroscopique, à l’apparition de lésions cartilagineuses et méniscales, et à l’échelle microscopique, à la libération de molécules toxiques dans le liquide articulaire.
Lorsque les lésions tissulaires évoluent, les ménisques deviennent parfois instables par interposition d’un fragment dans une région articulaire libre de tout élément. Le cartilage peut se fissurer et libérer de volumineux fragments faisant obstacle également au mouvement articulaire. Le liquide articulaire chargé en toxines engendre l’inflammation du genou et les muscles, tendons et ligaments qui l’entourent, réagissent en se rétractant comme un escargot rentrerait dans sa coquille lorsqu’il est effrayé.
Le ménisque dégénératif est une composante quasi-permanente de l’arthrose. Le ménisque étant une sorte d’amortisseur protégeant le cartilage, son usure entraine systématiquement une dégradation du cartilage.
La réparation méniscale du ménisque dégénératif est un véritable challenge du fait de la faible capacité de cicatrisation du tissu méniscal dégénératif. La suture « ne tient pas » car le ménisque est de mauvaise qualité, tel un pneu usé.
La méniscectomie partielle correspondant à la résection a minima du ménisque. Elle peut engendrer une chondrolyse rapide, c’est-à-dire une dégradation massive et brutale du cartilage. Ainsi, la résection méniscale peut entrainer de manière irrémédiable la nécessité de mise en place d’une prothèse par altération complète du cartilage.
Une lésion méniscale dégénérative sans critères d’instabilité, c’est-à-dire sans blocage « vrai » du genou, ne doit pas être traitée par arthroscopie en première intention.
Il faut savoir différencier le blocage du genou de la raideur. Le blocage est un symptôme « mécanique » correspondant au déplacement d’une partie du ménisque ou d’un volumineux débris cartilagineux dans l’échancrure inter-condylienne. Cette échancrure est le lieu de passage des ligaments croisés du genou et ne tolère aucun autre élément lors de la mobilisation du genou.
Au contraire, la raideur du genou correspond à la rétraction des tissus périarticulaires secondaires à l’inflammation. Le lavage articulaire sous arthroscopie traite peu ou prou la raideur du genou. Parfois, il provoque même l’effet inverse par l’inflammation inhérente au geste chirurgical. En revanche, l’arthroscopie de genou conserve une indication princeps dans la prise en charge du blocage du genou par son action directe libératrice des éléments bloquants.
Arthroscopie et arthrose font-ils vraiment bon ménage ? Eh bien, non, les preuves scientifiques et la réalité pratique l’attestent.
Les sociétés savantes de chirurgie orthopédique et la Haute Autorité de Santé recommandent la réalisation de séances de rééducation pendant au moins 6 mois, assorties éventuellement d’infiltrations intra-articulaires et/ou périméniscales, avant d’envisager tout geste chirurgical arthroscopique. Le lavage articulaire du genou sous arthroscopie conserve des indications certaines et ne doit pas être pratiqué à titre systématique devant un genou arthrosique.