L’instabilité de cheville correspond à un fonctionnement anormal de l’articulation. En effet, la cheville est stabilisée par un ensemble de ligaments et de tendons. Lorsque que ces éléments sont déficients, l’articulation devient « lâche » et fait des mouvements anormaux. En général, l’instabilité de cheville fait suite à une ou plusieurs entorses de cheville mal soignées.
L’instabilité de cheville peut être consécutive à n’importe quel traumatisme de la cheville. Le plus souvent, une ou plusieurs entorses de cheville mal traitées entraînent une instabilité de cheville, soit par mauvaise cicatrisation ligamentaire, soit par déficit des tendons adjacents affaiblis par l’accident.
L’hyperlaxité ligamentaire, anomalie congénitale des tissus ligamentaires qui entraîne des mouvements articulaires excessifs, est un facteur favorisant.
L’instabilité de cheville se manifeste par une sensation de cheville « lâche » voire douloureuse dans la vie de tous les jours. Le manque de stabilité de la cheville peut se traduire par une gêne plus ou moins importante lors de la marche ou la course, l’impossibilité de pratiquer des sports nécessitant une torsion de cheville tels que le basketball ou le football, la peur de faire une entorse voire la tendance à faire des entorses sans raison majeure, des douleurs de cheville sur terrain instable, un déséquilibre de la posture générale.
Le diagnostic d’instabilité de cheville repose sur plusieurs examens. Les radiographies de cheville en charge permettent de mettre en évidence une désaxation anatomique de l’arrière-pied, une fracture ou une lésion ostéo-cartilagineuse associée. Les radiographies dynamiques de cheville mettent en évidence un bâillement articulaire. L’échographie, l’IRM ou encore l’arthroscanner font le bilan des lésions ligamentaires, tendineuses et cartilagineuses.
L’instabilité de cheville peut être traitée par des soins de rééducation lorsqu’il s’agit d’une instabilité fonctionnelle en lien avec un déficit des muscles et tendons autour de la cheville. Lorsque la cheville présente une laxité vraie confirmée par les examens d’imagerie, le traitement chirurgical est envisagé. Celui-ci consiste en une ligamentoplastie de cheville. L’intervention chirurgicale est suivie d’une phase d’immobilisation puis de soins de rééducation prolongés.