FRACTURES AUTOUR DU GENOU
La fracture du genou est une perte de continuité osseuse, avec déplacement ou non des fragments, de l’extrémité supérieure du tibia ou plateau tibial, de l’extrémité inférieure du fémur ou de la rotule. La fracture du genou entraine très souvent des lésions articulaires, qui, engendrent elle-même une arthrose du genou secondaire si elles ne sont pas traitées.
Causes
La fracture du genou est souvent causée par un choc violent. Lorsque la fracture concerne le plateau tibial ou l’extrémité distale du fémur, le mécanisme en cause est souvent une compression associée à une torsion du genou. Ce mécanisme violent est fréquemment associé à un accident de la route. Il peut néanmoins survenir à l’occasion d’une chute bénigne sur un os fragilisé par l’ostéoporose.
Le mécanisme associé à une fracture de rotule est le plus souvent similaire à une rupture de l’appareil extenseur du genou.
Symptômes
La fracture du genou se manifeste par une douleur très vive associée à un gonflement et une incapacité à mobiliser le genou. Elle est très invalidante en raison du caractère « portant » de l’articulation du genou.
Diagnostic
Le traitement d’une fracture du genou dépend de la topographie de la fracture, de son degré de déplacement et des lésions associées retrouvées lors du bilan d’imagerie.
Le traitement fonctionnel consiste en une immobilisation stricte du genou en extension sans appui sur le membre traumatisé pour une durée de 6 semaines à 3 mois. Il ne concerne que les fractures strictement non déplacées. Le plus souvent, du fait du caractère instable propre à ces fractures, il est nécessaire d’envisager un traitement chirurgical. Celui-ci est réalisé au cours d’une chirurgie « ouverte ». Parfois, dans le cadre de fractures particulières telles que les enfoncements du plateau tibial, l’opération peut être réalisée au cours d’une arthroscopie de genou. L’intervention chirurgicale consiste en une réduction du foyer de fracture puis une stabilisation par ostéosynthèse. L’ostéosynthèse fait appel à un matériel spécifique de type plaque métallique vissée, clou centro-médullaire, ou encore vis d’ostéosynthèse.
L’intervention chirurgicale est suivie d’une phase de convalescence avec immobilisation du membre opéré et mise en décharge afin de favoriser la bonne consolidation osseuse.
Traitement
En première intention, les médicaments antalgiques et anti-inflammatoires permettent de soulager les symptômes lors des crises arthrosiques. En cas de surpoids et de sédentarité, il est conseillé d’adopter une hygiène de vie alimentaire saine, de perdre du poids et de pratiquer une activité physique régulière.
Des soins de rééducation sont prescrits afin d’entretenir la tonicité musculaire du genou et d’assouplir les mobilités du genou.
Des infiltrations intra-articulaires de corticoïdes peuvent être réalisées en cas de crise arthrosique ne cédant pas aux médicaments anti-inflammatoires et lorsque le genou est très gonflé. Des infiltrations d’acide hyaluronique et/ou de plasma riche en plaquettes (PRP) peuvent aussi être réalisées en « traitement de fond » de l’arthrose du genou afin de stabiliser la dégradation des lésions cartilagineuses.
En cas d’échec du traitement médicamenteux et fonctionnel bien conduit, il est nécessaire d’envisager un traitement chirurgical. Celui-ci peut être soit conservateur dans le but de corriger la désaxation du membre inférieur concerné sans remplacer les surfaces articulaires endommagées : il s’agit de l’ostéotomie correctrice du genou. Lorsque l’arthrose est trop évoluée, il est nécessaire d’envisager un remplacement articulaire prothétique qui ne remplace que le compartiment usé en cas d’arthrose unicompartimentale : c’est la prothèse unicompartimentale de genou. Lorsque tous les compartiments articulaires du genou sont atteints, l’arthroplastie totale de genou est nécessaire.