L’infection de prothèse de hanche est une complication rare mais sérieuse faisant suite à son implantation. Elle est suspectée devant l’apparition d’une rougeur anormale de la cicatrice ou d’un écoulement persistant. Certains facteurs la favorisent et doivent être contrôlés ou équilibrés avant l’opération : tabagisme, surcharge pondérale, diabète.

Son traitement relève d’une reprise chirurgicale avec nettoyage ou changement de la prothèse associée à un traitement antibiotique prolongé.

La thrombose veineuse profonde est la coagulation du sang dans les veines du mollet. Elle se manifeste par des douleurs anormales de la jambe associées à un gonflement du mollet. Elle peut être la cause d’une embolie pulmonaire. Afin de prévenir son apparition, le port de bas de contention et un traitement anticoagulant sont administrés pendant 4 à 6 semaines après l’opération.

Le saignement est un des effets secondaires de toute chirurgie dont la chirurgie de la prothèse de hanche. Le taux d’hémoglobine, qui est le reflet du stock sanguin corporel et le témoin d’une déperdition sanguine, est surveillé avant et après l’opération. Afin de prévenir l’apparition d’une anémie, des médicaments spécifiques sont administrés et des techniques dite d’« épargne sanguine » sont mises en place au cours de l’opération.

La luxation de l’implant est une complication rare nécessitant une prise en charge urgente. Son risque varie selon la technique chirurgicale employée. Lorsqu’elle est confirmée, elle nécessite une manœuvre de réduction de la prothèse de hanche sous anesthésie générale. Le plus souvent, elle demeure isolée et ne récidive pas. Lorsqu’une instabilité persiste après réduction, il est alors nécessaire d’effectuer un bilan étiologique et parfois, d’envisager une reprise chirurgicale.

La fracture peropératoire est due à une fragilité anormale de l’os qui est lésé lors de la mise en place des implants. La fracture est traitée pendant l’opération par une ostéosynthèse complémentaire. Dans certains cas, elle peut survenir à distance de l’implantation prothétique à la suite d’une chute ou d’un choc sur la hanche opérée. Elle nécessite le plus souvent une reprise chirurgicale pour réaliser une ostéosynthèse avec conservation des implants ou bien un changement de la prothèse.

L’infection de la prothèse peut également survenir à distance de l’implantation de la prothèse de hanche. Elle peut se manifester de manière « bruyante » à la suite d’une infection cutanée, digestive, urinaire, ORL ou dentaire. La cicatrice devient rouge et gonflée, la hanche est douloureuse à la mobilisation. Une fièvre peut également apparaitre. Parfois, elle se manifeste de manière « silencieuse » à la faveur d’une gêne d’apparition récente au niveau du site opératoire. Il est nécessaire de consulter le chirurgien avant toute instauration d’antibiotique secondaire à une suspiçion d’infection de prothèse de hanche. En effet, celui-ci doit effectuer des prélèvements bactériologiques au contact de la prothèse au bloc opératoire afin de confirmer le diagnostic d’infection de prothèse et avant toute administration d’antibiotique. En cas de confirmation, il est nécessaire de réopérer pour changer la prothèse et nettoyer le site opératoire. Une antibiothérapie prolongée est ensuite mise en place.

Le descellement de prothèse est une complication rare, liée à l’usure progressive des implants. La prothèse de hanche se désolidarise progressivement de l’os et des douleurs apparaissent, associées à une sensation d’instabilité. Le descellement prothétique doit être dépisté au plus tôt : un bilan radiologique annuel de contrôle est nécessaire. Lorsqu’il évolue, il peut entraîner une luxation de prothèse ou une fracture autour des implants. En cas de confirmation, il est nécessaire de réopérer afin de changer la prothèse de hanche.